Keller Guillaume
Une longue préparation jusqu'au mois de Septembre et me voila parti pour ma seconde échéance internationale en marathon. Les Championnats du Monde ont lieu à Györ, grande ville de Hongrie.
Au programme :
- 9 Septembre : Trajet, Mulhouse-Paris-Vienne-Györ
- 10 Septembre : Repérages du bassin, derniers ajustements techniques et cérémonie d'ouverture
- 11 Septembre : Premières courses
- 12 Septembre : 9h00 : Ma course
- 13 Septembre : Dernières courses
- 14 Septembre : Trajet retour : Györ-Vienne-Paris-Mulhouse
Une ville à taille humaine

La Ville de Györ est la principale du Nord-Ouest de la Hongrie. Le patrimoine y est dailleur remarquable, nottament le centre-ville et la basilique. Le bassin est implanté au coeur d'une zone universitaire importante et bordé par un club spécialisé dans le marathon. Bordée par un bras du Danube, la ville peut faire face à des crues spectaculaires comme celle qui a eu lieu durant les championnats du monde organisés là-bas déjà en 2007.

Une compétition dans un autre monde
L'ambiance autour du bassin était folle, tous les jours, courses après courses, les gradins se remplissaient. Ne connaissant que les évènements français, cette ambiance hongroise semblait totalement irréaliste. Là bas les places au bord du bassin se payent alors qu'en France le public est invité sur les bords de rivières pour les évènements. Cette effervescence aurait pû être déconcertante, faire peur, mais pour moi, c'était galvanisant; je me sentais porté par tous les encouragements, qu'ils soient pour moi ou non.
Après m'être levé tôt, le protocole d'échauffement tournait bien: les mêmes gestes, les mêmes conseils qu'à Bohinj et me voila en lice pour ma première compétition de cette ampleur. Dès le départ, le ton est donné! Par rapport aux Championnats d'Europe où mon départ m'avait permis de me placer correctement dans les groupes, ici j'étais perdu dans la foule, le courant poussant les concurrents, la vitesse était encore plus élevée qu'à l'habitude.
La course se révélera vite très physique, les places dans chaque groupe se voient précieuses! De plus le placement était primordial, la rivière étant à un faible niveau d'eau, des bancs de sables affleuraient au milieu, et les appuis étaient par conséquence très durs. Le débit quand à lui rendait la remontée très difficile ce qui n'aidait pas. Les deux premiers tours se font sans portage comme à Bohinj, ma pompe à ce moment là ne fonctionnait pas ce qui m'a obligé à vider mon bateau dès le premier portage. Après une course à pied au maximum de mes capacités je rembarque et reste dans le groupe que j'avais composé durant les premiers tours.
Les boucles s'enchainent sur le Mosoni-Duna et les bras deviennent lourds, la pompe s'est remise en place durant la course ce qui m'a permis de ne plus perdre de temps sur les portages, un point capital. Juste avant d'enchainer sur la dernière petite boucle on remarque les premiers qui finissent leurs portages sur la berge opposée, la Hongrie est à l'honneur. Le public se déchaine, tous les supporters sont debouts, même en ne regardant pas les tribunes, on entend l'engouement et le bruit qu'ils font. Reste un portage... Surement celui qui peut faire la différence.
En rembarquant, le groupe de 3 que l'on formait avec Alexander Östrom (SWE) et Nick Verduyct (BEL) explose, je reste avec le belge jusqu'au finish. Ce sprint que tous préfèrent éviter s'impose, je termine tout de même 17e, ce qui reste honorable pour ma première année de Junior. Je retiendrai surtout que le plus gros placement doit se faire au départ, autant que durant la course. C'est avec cette course et surtout cette semaine riche en émotions que je clos ma première année internationale. De là je peux déjà placer mes espérances pour l'année à venir, je compte bien être du rendez-vous pour les championnats d'Europe à Pontevedra, début Juin et les championnats du Monde de Brandenbourg en Septembre.
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